Hostel
Ah le Printemps du Cinéma... Vous pouviez visionner un long métrage blotti dans le fauteuil d'une salle obscure pour 3 Euros et 50 malheureux centimes, un délice pour le cinéphile puceau ou non puceau. Ne sachant quel film aller voir, vous vous empressez de demander à des amis (ou ce que vous croyez être des amis). Et puis vous lisez que Quentin "il a un singulier cerveau" Tarantino cautionne The Hostel, alors vous vous dites... "Bah pourquoi pas?"
Josh et Paxton sont deux étudiants américains portés sur le sexe facile, flanqués de l'Irlandais et comique de service "je sais plus comment il s'appelle" ... La première partie du film suit leur pérégrination au coeur d'Amsterdam, leur hasardeuse rencontre avec un louche personnage qui leur conseille vivement de se rendre au sein d'un bled paumé, situé au coeur d'un pays tout aussi paumé (bon, un pays fraichement entré dans l'Union Européenne mais là n'est pas le sujet ! ).
Ils sont jeunes, ils aiment bézouillent et boirent, alors ils se rendent pronto là-bas ! A peine arrivés à l'auberge de jeunesse, il y a des jeunes femmes plutôt bien disposés (surtout la brune, celle je lui pèterais volontiers les pattes) qui se proposent élégamment de s'occuper d'eux. Ni une ni deux, ni troiszéro les gars acceptent qu'elles prennent en main la stouquette !
Bon alors ils boivent, bézouillent, boivent, pioncent, l'Irlandais (pas Colin Farrel) disparait, alors ils boivent, bézouillent pis Josh aussi il veut dormir, alors il va dormir, logique quoi. Mais lorsqu'il ouvre les yeux, il s'aperçoit qu'il est menotté à une chaise et en plein centre d'une glauque salle (équivalente au vestiaire visiteurs du Stade Vélodrome à l'occasion d'un magnifique OM-PSG de Ligue 1).
Paxton, quant à lui, se réveille avec une mémorable gueule de bois, foulala qu'est ce qu'il a dégusté il comprend point... Et pis Josh a pu là non pu, alors bon... Que faire? Bézouille encore les bonnasses? A pu là non pu... Bon bah, autant chercher le Josh pour se dégourdir la bite hein ! Qu'est ce qui lui a pris d'entamer cette démarche?! Il atterrit dans un merdier sans nom, en prend plein la tête et patati patata...
Bon le gore est supposé commencer. Le suspense est soi disant lancé. Le spectateur est logiquement accroché aux poignets du siège... Bah moi j'avais allumé à plusieurs reprises le briquet pour mater l'heure et m'ennuyait légèrement et néanmoins fermement (ouais les deux adjectifs sont antinomiques et alors? BHL et consorts ont pas le monopole de la formulation vide de sens ! )
Vous désirez ardemment du gore? Vous avez envie de vous rincer l'oeil avec de la foufoune partout? Alors sachez que pour le gore, prout prout hein... Quant aux foufounes uniquement au cours des deux premiers tiers !
Ce film ne devrait convenir ni à la ménagère de moins de cinquante ans, ni à l'étudiant puceau qui défile actuellement trois fois hedbomadairement afin d'obtenir sa révolution à lui et rien qu'à lui. Pourquoi? Parce que le réalisateur ne se trouvait pas derrière sa caméra, que le scénariste a usé et abusé de prévisibles rebondissements qui lourdent et nuisent au bon rythme du film, et que l'image est à chier dans la colle...
... En somme, y'a pas à tortiller des fesses, ce film est naze.
Julien.